Le Pakistan est confronté à une grave crise nutritionnelle caractérisée par des taux d’obésité croissants et des carences généralisées en micronutriment. Entre 1999 et 2016, le pourcentage de Pakistanais en surpoids est passé de 18 % à 29 % et, en 2018, plus de la moitié (54,7 %) des adolescentes âgées de 15 à 19 ans étaient anémiques. Cette tendance alarmante est principalement attribuée à un apport insuffisant en fer en raison d’une faible diversité alimentaire et d’une mauvaise qualité des aliments, ce qui a de graves conséquences sur leur santé et leur développement.
Les adolescents, en particulier les filles, se trouvent à un moment crucial de leur vie où une nutrition adéquate est essentielle à la croissance physique, au développement cognitif et au bien-être général. La malnutrition augmente non seulement le risque de maladies chroniques telles que les maladies cardiaques et le diabète, mais freine également la réussite scolaire et les opportunités économiques futures. Pour les filles, les enjeux sont encore plus importants : celles qui deviennent enceintes alors qu’elles sont anémiques sont confrontées à des risques importants pour leur santé maternelle et néonatale.
La résolution de ces problèmes nécessite une approche multidimensionnelle qui va au-delà de la simple supplémentation. Le lancement des directives du ministère des Services nationaux de santé sur la nutrition et la supplémentation des adolescents est une étape essentielle, mais le succès de leur mise en œuvre par le biais d’initiatives communautaires sur mesure est essentiel pour améliorer la nutrition des adolescents au Pakistan.