La COVID-19, les changements climatiques et l’instabilité politique ont entraîné une hausse des prix des denrées alimentaires et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, ce qui a affaibli la sécurité alimentaire au niveau local et régional. Ces défis touchent plus durement les personnes plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants des pays à revenu faible et intermédiaire. Depuis longtemps, les efforts portent sur l’accroissement de la consommation de micronutriments par la diversification et l’amélioration des régimes alimentaires, mais ces efforts peinent à atteindre les personnes en situation de vulnérabilité.

L’enrichissement d’aliments de base et de condiments à grande échelle constitue une intervention éprouvée, peu coûteuse et à impact élevé. Il contribue de manière significative à réduire les carences en micronutriments. D’autres genres d’enrichissement, tels que le bioenrichissement génétique des plantes et les poudres de micronutriments, n’ont pas encore égalé le succès de l’enrichissement alimentaire à grande échelle.

Lors du Sommet des Nations Unies de 2021 sur les systèmes alimentaires, on a mis en évidence le rôle primordial de l’enrichissement des aliments à grande échelle, qui a le potentiel de profiter à près de la moitié de la population mondiale. À l’heure actuelle, plus de 140 pays ont adopté au moins une forme d’enrichissement des aliments, ce qui confirme l’attrait et le soutien de tels programmes.

Par le passé, ce sont les programmes de santé gouvernementaux qui ont dirigé les efforts d’enrichissement des aliments. Le projet AFFORD de l’USAID place désormais les transformateurs alimentaires au centre de cette activité, la participation de l’industrie étant indispensable pour mettre sur pied un système d’enrichissement alimentaire durable à grande échelle. Grâce à ce projet, qui s’inscrit dans l’initiative américaine Feed the Future, nous travaillerons avec TechnoServe, l’Initiative pour l’enrichissement des aliments et les conseillers de l’Initiative de fortification des aliments. Nos efforts serviront à inciter les secteurs public et privé et la société civile, et ce, des niveaux national, régional et mondial, à y participer dans le but d’éliminer les obstacles à l’enrichissement des aliments à grande échelle. Le projet visera également à étendre et à maintenir ces programmes à l’aide de données locales recueillies en temps opportun pour améliorer la prise de décision.

La malnutrition exige une réponse de l’ensemble de la société. De concert avec nos partenaires, nous travaillerons avec les principales parties prenantes de plusieurs secteurs afin d’améliorer et de diffuser des outils pratiques de surveillance, de formation, de suivi et d’évaluation, et de responsabilisation. Il est essentiel de créer un environnement favorable à l’enrichissement des aliments à grande échelle. Nous travaillerons donc avec les gouvernements pour garantir la mise en place de lois et de règlements appropriés et contribuerons à renforcer les capacités de planification et de financement des activités d’enrichissement.

Nous assurerons également la coordination avec les acteurs à tous les niveaux afin de nous assurer qu’ils disposent des connaissances, des ressources et d’incitations adéquates pour réaliser la mise en place de programmes d’enrichissement alimentaire à grande échelle, durables et inclusifs.