Au Malawi, au Ghana et au Pakistan, la malnutrition touche les femmes, les adolescentes et les enfants de manière disproportionnée en raison de facteurs biologiques et socioculturels, notamment la pauvreté, l’inégalité entre les sexes et les normes communautaires.
L’indice du développement humain du Programme des Nations unies pour le développement et l’indice des inégalités de genre laissent à désirer dans les trois pays ciblés. La prévalence du retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans y varie de 18 à 37 %. De plus, on marie 46 % des filles au Malawi, 20 % au Ghana et 18 % au Pakistan avant l’âge de 18 ans. Aucun des trois pays ne respectera la cible mondiale de nutrition de l’Assemblée mondiale de la Santé pour 2025 concernant la réduction de l’anémie chez les femmes en âge de procréer. Par ailleurs, seul le Ghana est en voie d’atteindre la cible de réduction du retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans, et seul le Pakistan est en voie d’atteindre la cible d’allaitement maternel exclusif.
La COVID-19 a mis en évidence le rôle essentiel des travailleurs de la santé pour garantir l’accès à des soins de qualité et dans la dignité. Mais elle a aussi fait ressortir les vulnérabilités des systèmes plus larges, qui comprennent notamment :
- le peu d’encadrement positif pour les travailleurs de la santé
- des infrastructures EAH inadéquates
- une capacité locale limitée à l’égard de la planification, de la budgétisation et de la mise en œuvre d’interventions qui ciblent les populations marginalisées.