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Le gouvernement pakistanais fournit aux femmes enceintes des suppléments quotidiens de fer et d’acide folique (FAF) pour prévenir l’anémie maternelle, une stratégie efficace qui a fait ses preuves. Mais il étudie actuellement la possibilité d’introduire un supplément différent – une supplémentation prénatale en micronutriments multiples (SMM) – tout aussi efficace pour prévenir l’anémie maternelle, mais plus efficace pour améliorer les résultats à l’accouchement. L’introduction d’un nouveau produit dans un système de santé va au-delà de la transition; c’est aussi l’occasion d’évaluer et de relever les défis qui freinent les progrès en matière de nutrition maternelle. C’est ce que la recherche sur la mise en œuvre accomplit.

Nous avons visité une unité de santé primaire à Swabi, dans le Khyber Pakhtunkhwa, pour prendre directement le pouls des femmes et des personnes qui les soutiennent. Vous ferez donc la connaissance d’une femme enceinte qui se rend à son rendez-vous de soins prénataux, vous entendrez le personnel qui dispense les soins et vous aurez un aperçu de cette recherche sur la mise en œuvre et de son importance.

Une femme debout à l’extérieur vêtue d’un niqab vert et rouge. Elle tient une brochure sur la nutrition maternelle qui explique quand et comment prendre les suppléments de micronutriments multiples.

Lorsque Sonia Hamid arrive à l’unité de santé primaire de Swabi, elle salue d’emblée les autres femmes présentes dans la salle d’attente. L’agente de santé de sa communauté l’avait invitée à s’y rendre la première fois alors qu’elle était enceinte de trois mois. « L’agente de santé qui est venue chez nous m’a suggéré de me rendre à l’unité de santé. Elle m’a informée que l’unité fournissait gratuitement des comprimés de SMM. Je suis donc venue et j’ai reçu ces comprimés. Après avoir terminé un premier flacon et je me sens beaucoup mieux. »

Sonia a reçu des conseils en matière de nutrition, notamment sur une alimentation saine et sur la prise des comprimés de SMM. La SMM, qui fournit 15 micronutriments difficiles à obtenir par l’alimentation en un seul comprimé, aide à soutenir la deuxième grossesse de Sonia. Lors de sa première, elle n’a pas pris de suppléments de fer régulièrement. Lorsqu’on lui a demandé si elle avait remarqué une différence entre ces deux grossesses, Sonia a répondu : « Pendant ma première grossesse, je me sentais épuisée et je n’étais pas en mesure d’effectuer correctement mes tâches ménagères quotidiennes. Avec la SMM, je fais toutes les tâches ménagères quotidiennes toute seule. Je suis capable de m’occuper de mon enfant et je me sens beaucoup moins fatiguée que lors de ma première grossesse. »

Une femme porte un niqab blanc et rouge. Elle tient un jeune enfant chaudement enveloppé dans une couverture dans ses bras et regarde la caméra.<br />

Naeema Bibi a rendu visite à Sonia à son domicile, l’un des 200 foyers dont elle s’occupe en tant que travailleuse de la santé. Elle a reçu une formation dans le cadre de la recherche sur la mise en œuvre pour apprendre à conseiller les femmes enceintes sur la SMM. Elle les encourage aussi à se rendre à leur centre de santé local pour les soins prénataux de routine. Naeema a une expérience vécue. « Je suis une travailleuse de la santé, mais je suis aussi une mère. J’ai également utilisé la SMM. Et, contrairement à mes autres grossesses, je n’ai pas eu de déficience sanguine et j’ai donné naissance à un bébé en bonne santé. »

Une femme assise derrière un bureau. Elle porte un masque et regarde directement la caméra. Elle tient un stylo et a sur son bureau des informations sur la nutrition maternelle.

La Dre Qurat-Ul-Ain supervise le service des consultations externes de l’établissement de santé. Elle a formé des travailleuses de la santé comme Naeema, après avoir suivi le cours de formation des formateurs de Nutrition International. « Je m’assure de leur enseigner ce sujet [la SMM] lors des rencontres mensuelles des travailleuses de la santé et de leurs superviseures. Lorsqu’elles présentent les avantages de la SMM à la communauté et qu’elles fournissent des détails, la communauté s’y intéresse beaucoup. »

Elle tient le registre des comprimés de SMM et fournit des conseils en matière de soins prénataux. Elle doit aussi gérer l’offre et la demande de tous les médicaments. Selon elle, l’accès à la SMM n’est qu’un maillon de la chaine. « L’introduction d’un nouveau projet dans une société ou une communauté exige la prestation de conseils. Nous sommes très reconnaissants à Nutrition International d’avoir donné cette formation des formateurs sur la SMM dans notre district l’année dernière. Je donne la même formation et j’enseigne les mêmes connaissances et les mêmes méthodes aux travailleuses de la santé, aux agentes de santé en clinique et aux superviseures. »

Deux femmes sont assises l’une à côté de l’autre. La femme de gauche porte un niqab vert et rouge et écoute attentivement la femme de droite qui porte un niqab blanc et rouge. Elle parle et fait des gestes pour montrer une brochure sur la nutrition maternelle.

Farah Naz est une agente de santé en clinique qui s’occupe de 20 à 25 femmes enceintes chaque jour à l’unité de santé. Alors que les travailleuses de la santé rendent visite aux femmes à leur domicile, les agentes de santé s’occupent des clientes au sein même de l’unité de santé.

« Auparavant, nous avions l’habitude de donner des comprimés de fer et d’acide folique aux femmes enceintes. Après avoir suivi une formation spécialisée sur la SMM et la nutrition, nous conseillons les femmes enceintes et leur donnons la SMM . Nous tenons à ce que la communauté sache que la SMNM est très importante, car elle réduit les risques d’anémie, de poids insuffisant à la naissance et de naissance prématurée. L’utilisation de la SMM s’avère donc très importante pour les femmes.

Un homme soulève un paquet de flacons de suppléments alimentaires et le place sur une étagère.

Technicien médical en chef, Imtiaz Ahmad gère le stock de SMM et d’autres médicaments pour l’établissement de santé. De plus, il aide la Dre Qurat-Ul-Ain à préparer les rapports mensuels destinés au système d’information sanitaire du district (SISD). Il conseille également les autres membres masculins du personnel et les hommes de la communauté sur l’utilité des suppléments prénataux.

Au cours de la recherche sur la mise en œuvre dans le district de Swabi, chaque femme qui se rend dans un établissement de santé publique ou à une clinique communautaire pour des soins prénataux fera l’objet d’une évaluation et recevra un flacon de SMM ainsi qu’une trousse documentaire. Nutrition International surveillera la mise en œuvre et reliera ces données au SMM pour éclairer la recherche sur la mise en œuvre.

Quatre femmes se tiennent côte à côte à l’extérieur d’un centre de santé et regardent la caméra.

Huma Habib (à droite) est consultante et contribue à la recherche sur la mise en œuvre de Nutrition International. Elle apporte un soutien technique et opérationnel au projet. Originaire de la région, Huma connaît bien le potentiel. « Nous nous trouvons en ce moment dans mon village. C’est avec grand plaisir que je vois ce genre de travail dans mon district. Ce projet m’intéresse particulièrement, car nous ne ciblons pas seulement les femmes enceintes. Nous ciblons en fait tous les intervenants, de la personne qui administre les soins de santé jusqu’aux femmes enceintes elles-mêmes, de même que toutes les personnes influentes dans leur foyer, telles que leur mari, leur belle-mère ou les dirigeants de la communauté. »

Elle se tient aux côtés de la Dre Qurat-Ul-Ain, médecin auprès des femmes (centre droit), de Farah Naz, agente de santé en clinique (centre gauche) et de Lubna Pervez, coordinatrice de district de la santé et la nutrition de la mère et du nouveau-né de la Fondation Shifa et de Nutrition International. De nombreux intervenants locaux, provinciaux et nationaux participent à la recherche sur la mise en œuvre, ce qui nécessite une collaboration étroite. Cette unité de santé primaire est un bel exemple de la mise en œuvre en action.

« Je crois fermement que si nous voulons nous attaquer à un problème de santé publique d’importance, nous devons adopter des stratégies qui recoupent plusieurs axes et je pense que c’est exactement ce que nous avons fait dans le cadre de ce projet », a déclaré Huma.

Le Pakistan a pris l’engagement de placer les femmes au cœur de leurs soins et de trouver des solutions adaptées au contexte pour améliorer la nutrition maternelle. « Il importe de nous concentrer sur la santé et la nutrition des mères », a déclaré le Dr Khawaja Masuood Ahmed, coordonnateur national de l’Alliance nationale pour la nutrition et l’enrichissement au sein du ministère pakistanais de la réglementation et de la coordination des services de santé nationaux. « L’OMS recommande que nous menions des recherches sur la mise en œuvre avant de lancer la SMNM. Cette étape nous aide à cerner les problèmes d’utilisation, d’acceptabilité, de conformité et de durabilité que nous pourrions rencontrer en cours de route, ainsi que les moyens de les résoudre. »

 

Pour en savoir plus sur notre recherche sur la mise en œuvre de la SMM au Pakistan, utilisez notre outil de rentabilité de la SMM ou lisez la note de politique sur la SMM : Pakistan.