Au Kenya, la malnutrition et la sous-nutrition, y compris les carences en micronutriments, côtoient le surpoids, l’obésité et les maladies non transmissibles liées à l’alimentation.
Malgré les progrès importants pour réduire la prévalence du retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans au Kenya (de 35 % en 2008 à 26 % en 2014), 26 % d’entre eux présentent toujours un retard de croissance. De plus, 11 % des enfants de cette tranche d’âge ont un faible poids et 4 % ont un surpoids ou sont obèses.
Les enfants qui souffrent d’un retard de croissance se retrouvent principalement dans la région côtière, l’Est et la vallée du Grand Rift. Onze des 47 comtés ont des taux qui dépassent 30 %, soit un taux classé grave. Bien qu’il y ait peu d’émaciation chez les enfants de moins de cinq ans à l’échelle nationale (4 %), ce taux est de 14 % dans le nord du pays.
Les taux de mortalité néonatale et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans demeurent élevés au Kenya.
Les femmes enceintes du Kenya présentent des taux élevés de carences en fer (26 %) et d’anémie (42,6 %), ce qui nuit à la santé et au développement de la mère et de l’enfant qu’elle porte.
La mortalité maternelle compte pour environ 15 % des décès des femmes en âge de procréer, ce qui représente environ 7 300 décès de femmes chaque année.
Pour assurer le développement à long terme du Kenya, il faudra des efforts soutenus et mis à l’échelle à travers le pays pour contrer la malnutrition. La planification stratégique est essentielle pour atteindre un bon état nutritionnel au pays.