La propagation de la COVID-19, urgence sanitaire sans précédent, a déclenché une crise économique qui affecte le monde entier. La gravité du coronavirus, la pression sur les services de santé, la dévastation du commerce international et les répercussions des mesures de distanciation physique ont des conséquences marquées pour les économies. De plus, ces conséquences présentent de nouvelles menaces à la santé et au bien-être, tout particulièrement pour les populations les plus vulnérables du monde.
Des millions de personnes vivent dans la pauvreté, en particulier en Afrique et en Asie. La pandémie et ses contrecoups auront un impact important sur ces populations. D’une part, ces populations vivent dans des conditions de surpeuplement où le lavage des mains et la distanciation physique posent des défis. D’autre part, un grand nombre de ces personnes ont déjà un système immunitaire affaibli ou souffrent de maladies sous-jacentes, souvent engendrées par la malnutrition.
Les pays détournent leurs ressources limitées pour répondre aux besoins médicaux immédiats. La fermeture des économies, elle, perturbe les chaînes d’approvisionnement et la contraction des économies informelles usurpe le pouvoir d’achat. Il devient donc de plus en plus difficile de se procurer des aliments nutritifs et des services de santé de base. De plus, les systèmes de santé débordés peinent à fournir des services de routine et la peur empêche les gens de chercher à obtenir les soins dont ils ont besoin.
Ensemble, ces facteurs placent le monde au bord d’une crise de malnutrition, crise qui a le potentiel d’être encore plus dévastatrice que la COVID-19.